De la défiance à la confiance : comment garder du sens dans son travail
A l’heure où l’horizon écologique, politique ou économique semblent bien incertains, il est difficile de rester dans une dynamique d’accompagnement adossée à la confiance : celle de la restauration possible de soi, celle de la possibilité de (re)trouver une place parmi et avec les autres et celle de la projection vers un avenir meilleur, réparé et humanisant.
Le pari est d’autant plus compliqué à tenir que les conditions même de l’exercice de cette relation d’accompagnement sont devenues tendues, inconfortables si ce n’est parfois pathogènes. Les formes contemporaines de management, les injonctions paradoxales, le poids des enjeux économiques dans le social, la culture de la gestion et des résultats bousculent les pratiques et malmènent les sujets. Le champ de l’aide, du social, de l’enseignement et du sanitaire ne sont pas épargnés par les fameux « risques psycho-sociaux » qui s’installent aujourd’hui comme une notion du langage ordinaire. De l’épuisement du sens (dans sa fonction) à l’épuisement de soi (en tant que personne), le pas n’est parfois pas grand…
L’enjeu est donc de pouvoir relever la tête et reprendre de l’élan en « comprenant mieux pour subir moins », en changeant de paradigme, en se mobilisant sur ce qui est concret et à notre portée, en se dotant d’une pensée critique et porteuse d’alternatives possibles, en coopérant, en se nourrissant de perspectives différentes et semble-t-il « heureuses », en reposant au centre la question du sens pour soi et l’autre.
La confiance se fabrique. Encore faut-il être prêt à ré interroger nos pratiques
relationnelles, nos orientations pédagogiques, nos pratiques démocratiques et nos logiques professionnelles.
Prise en charge par l’employeur : 50 euros